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Lorsque je mets les pieds dans une librairie, ou dans n'importe quel espace rempli de livres, il est rare que je ressorte les mains vides. Je suis capable de passer des heures à errer dans les rayons. Je traque toutes sortes de titres et de genres.

En drague littéraire, je n'ai aucun critère. Du moins, rien de fixe.  Ma sélection s'établit en fonction du temps que j'ai (ou pas) pour lire le résumé, les premiers mots.  Et de mes humeurs. Je suis capable de craquer sur un tout petit détail au delà du titre et de la couverture: texture de pages, typographie, nom d'édition, couleur de la couverture, origine de l'auteur, nom du protagoniste...

Souvent, j'appelle le livre à venir vers moi. Ou je l'emporte sans lui demander son avis et le traîne hors de son dortoir par pur égoïsme. 

 

​Chose plus étrange, il arrive parfois que ce soit le livre qui m'appelle. Sans que je sache pourquoi, quelque chose m'attire et me convaint de le glisser dans mon sac sans même jamais en avoir entendu parler. Parfois, sans même prendre le temps de jeter un oeil dans ses pages. Il y a des livres comme ça qui ne s'explique pas. Sur le coup, en tout cas...

Prends moi avec toi...

" Car comment accepter d’être privé d’un destin exceptionnel sinon en étant bêtement heureux, simplement, platement, naturellement heureux ? Heureux comme seul un homme de la rue sait l’être, affranchi du devoir de surprendre, du besoin d’être admiré. Et ce bonheur anonyme, patient, le guérira peut-être de ne pas avoir vécu ce quart d’heure de gloire que le 20ème siècle lui promettait. " - p. 14J

Nos gloires secrètes, Tonino Benacquista

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